AVIO - La clé de l'indépendance Européenne ?

Depuis plusieurs mois, l’Union Européenne a entamé une véritable course contre la montre. Après une décennie de sous-investissement dans sa base industrielle, elle rouvre enfin les vannes budgétaires pour rattraper son retard dans des secteurs critiques : défense, semi-conducteurs et spatial.

Ce dernier domaine, souvent laissé de côté, est pourtant devenu une priorité absolue depuis la guerre en Ukraine.

Le conflit ukrainien a révélé une vérité : dans une guerre moderne, la connectivité est une arme et c’est Starlink, la constellation de satellites en orbite basse d’Elon Musk, qui a permis à l’Ukraine de maintenir ses communications sur le terrain et permet ainsi à l’Ukraine de faire encore face à la Russie.

Mais cette dépendance a soulevé de fortes inquiétudes. Elon Musk, en tant que dirigeant unique d’une entreprise privée, a la capacité de décider seul de l’usage de Starlink dans les zones de conflit. Des éléments ont laissé entendre qu’il aurait pu en limiter l’usage dans certaines zones sensibles, ce qui a fait planer un doute sérieux chez les alliés européens. Être à la merci des choix d’un civil, notamment Elon Musk qui n’est pas l’homme le plus aimé par les gouvernement Européen, est jugé inacceptable pour des gouvernements.

Résultat : la Commission européenne pousse désormais pour le développement d’une constellation souveraine. Depuis mi-juin, une alliance entre Airbus, Thales, Leonardo et l’ESA planche sur un projet ambitieux, dans le but de reproduire un équivalent européen de Starlink.

Et pour envoyer des centaines de satellites en orbite basse, il faudra des lanceurs et surtout des propulseurs !

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